L’amour de la lecture et ses bienfaits

Nuits de la lecture
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Nuits de la lecture
Nuits de la lecture 2022

Dans le cadre des nuits de la lecture qui ont comme thème cette année « Aimons toujours ! Aimons encore ! », nous avons choisi de consacrer un article à l’amour de la lecture et ses bienfaits.

La lecture est un acte d’amour

Amour de la lecture

Comme l’a si bien écrit Jacques Mercier dans le journal La Libre Belgique du 1er décembre 2005 :

La lecture est un acte d’amour

« La lecture est un acte d’amour. On reçoit, mais on donne tout autant. Certains disent qu’une bonne lecture éclaire notre vie. C’est exact, mais la réciproque est tout aussi juste : c’est notre vie, notre passé, notre expérience, nos blessures, nos plaisirs, nos réflexions, nos rencontres qui servent à éclairer tous les livres que nous lisons. Nous comparons, nous projetons, nous nous souvenons et c’est de la confrontation et de l’échange que nait l’intérêt de la lecture. »

« Les meilleurs livres ne sont pas uniquement là pour nous alimenter, nous enrichir l’esprit, nous conforter, mais aussi pour nous secouer. Ils nous secouent comme un arbre pour faire tomber les meilleurs fruits. Ils nous bousculent pour nous contraindre à nous remettre en question, à évaluer où nous nous situons dans la vie, dans ce parcours terrestre. »

« On cherche la vérité dans les livres, mais on s’aperçoit vite que la vérité est en nous même : il faut déjà la posséder pour la reconnaître quand on la trouve ! »

Mais faut-il encore pour cela aimer lire, avoir l’envie et surtout apprendre à aimer la lecture.

B.F. Skinner, psychologue a un jour dit : « On ne devrait pas enseigner les classiques de littérature, on devrait enseigner l’amour de la lecture. » Ce qui est un peu radical. Nous nuancerons plutôt en disant : « Avant d’enseigner les classiques de la littérature, on devrait enseigner l’amour des livres et de la lecture. »

Pour ne froisser personne, nous parlerons ici de notre expérience personnelle (qui fera sans doute écho chez certains de nos lecteurs).

enfance
Nuits de la lecture 2022

Issues d’une famille de mordus de la lecture, tout le monde lisait chaque jour que ce soit pour s’informer ou se divertir, nous sommes depuis notre plus tendre enfance, baignées dans ce type d’éducation qui était de lire pour nous évader des tâches quotidiennes et passer le temps.

D’autant plus que nos grands-parents chez lesquels nous passions énormément de temps avaient banni la télévision de leur vie et la mode des écrans en tous genres n’était qu’à ses prémices. Les journées de pluie pouvaient être très longues. 

Notre bon-papa commençait toujours sa journée par la lecture du journal, installé confortablement dans son fauteuil, une tasse de café fumante posée sur la table basse. Quand il l’avait terminé, il repliait soigneusement celui-ci et le déposait sur le fauteuil à côté de lui. Quand nous étions en vacances, nous attendions toujours avec énormément d’impatience de pouvoir lui chiper et de le feuilleter, assises l’une à côté de l’autre. Nous étions absorbées au sens propre comme au figuré par cet immense document. Le reste de son temps, il adorait lire des bandes dessinées, des livres d’histoires ou des biographies.

Notre grand-maman, après s’être occupée des tâches ménagères, de son mari et de nous, profitait de ses courtes soirées pour lire jusqu’à des heures tardives des livres de développement personnel, de spiritualité ou sur la nature et les vertus des plantes.  Le matin, elle nous accueillait par une réflexion ou une phrase qu’elle avait lue la veille et nous demandait d’y réfléchir ou de la méditer. Et même parfois, elle essayait d’appliquer ces recettes de grand-mères glanées au fil de ses lectures… Ce qui n’était pas toujours une grande réussite.

Notre papa quant à lui était un lecteur compulsif.  Il se rendait au travail en train et y passait plus de deux heures par jour. Il fallait donc bien qu’il se trouve une occupation. Dans son attaché-case, entre sa pipe et sa boite à tartines, se trouvait un livre. Du polar, à la science-fiction, tout y passait. Et le soir, avant d’aller dormir, devinez quoi, il lisait encore et encore. Dès lors, chaque semaine, il allait s’acheter des livres. Sa bibliothèque débordait, mais rien n’y faisait, les piles de livres envahissaient le plancher.

Quant à notre maman qui était bien occupée avec des jumelles pleines d’énergie, elle lisait des magazines de toutes sortes (mode, jardinage, décoration…) et des livres de cuisine. Mais surtout chaque soir sans exception, elle nous lisait une histoire pour nous border.  

librairie

Chaque fois que nous sortions faire des courses, notre plus grand bonheur était de foncer au rayon livres du magasin. Nous pouvions y passer des heures et c’était donc très pratique pour nos parents qui avaient trouvé une baby-sitter de grande surface. Pour nous faire décoller de là, leur seule alternative était de nous offrir un livre. Nous sommes devenues des accros de livres.

Bref, comme vous l’aurez compris, les livres et la lecture c’est une histoire de famille. Ils ont créé tellement de petits bonheurs et de joies et continuent aujourd’hui, grâce à tous ces souvenirs et anecdotes.

Cette seconde nature est tellement ancrée en nous que forcément nous avons choisi des compagnons qui sont également de grands lecteurs avec chacun leur domaine de prédilection, et la petite dernière (ma fille et ma nièce) est folle des bouquins. À 7 ans, elle en a déjà des centaines et sa plus grande joie est de se rendre à la librairie et dévaliser les rayons. 

La lecture fait désormais partie de notre patrimoine génétique.

 

L’amour de la lecture s’inculque dès le plus jeune âge

Ce que nous voulons vous expliquer à travers cette histoire, c’est que l’amour de la lecture s’inculque dès le plus jeune âge au sein d’une famille. Il est très important pour notre part, de sensibiliser les enfants à la lecture avec des livres et histoires qu’ils aiment, car lorsqu’ils entrent à l’école, les lectures imposées par les professeurs, ne correspondent pas toujours à leur goût ou à leurs centres d’intérêt et finissent pas les éloigner de la lecture, ce qui est dommage et dommageable pour leur avenir.

Insistons aussi sur le fait, qu’il ne faut pas que la lecture devienne une obligation voire une punition pour l’enfant qui parfois est envoyé dans sa chambre à la suite d’une bêtise pour lire dix pages du dictionnaire. A contrario, il ne faut pas non plus l’empêcher de lire  sous prétexte qu’il fait beau dehors, il qu’il ferait mieux d’aller faire une partie de football. Nous l’aurons compris, l’enfant doit prendre du plaisir à lire un livre. D’ailleurs beaucoup de pédagogues soutiennent le fait qu’il ne faut pas forcer l’enfant à lire et que cela viendra naturellement au bon moment : « La lecture doit relever d’un désir et non d’un devoir ». Malheureusement, l’inconscient collectif décrète systématiquement qu’en fin de première primaire (pour la Belgique, ce qui équivaut au CP en France), vers l’âge de 7 ans,  l’enfant doit être parfaitement capable de lire.  Ce qui clairement met sur les épaules de ces petits et même parfois de leurs parents, une grosse pression sociale et psychologique de ne pas être à la hauteur ou ne pas y arriver. Qui comme le disait déjà Montesquieu : « Pour ces enfants, l’obligation de la lecture peut devenir une souffrance et une source d’angoisse et de chagrin qui les fera détester cet acte pourtant si beau que soit la lecture ! » Fort heureusement, certains enseignants encouragent les enfants dans leur apprentissage en leur donnant plutôt des petits objectifs à atteindre en cours d’année scolaire afin que le déclic se fasse tout seul.

Pour y remédier, il faut donc respecter la bonne période d’apprentissage

Les auteures Paméla Paul et Maria Russo suggèrent dans leur livre How to Raise a Reader, que les parents ne doivent pas tenter de remplacer l’enseignant à la maison, ils doivent plutôt créer un environnement de lecture propice au développement de l’amour de la lecture. Mais nous souhaitons nuancer leurs propos en ajoutant que l’école seule ne suffira pas à les encourager à lire. C’est aussi dans la vie de tous les jours, aux parents de favoriser l’apprentissage de la lecture en mettant leur enfant à contribution par exemple lors des courses en leur donnant la tâche de lire la liste d’achats ou lors de la réalisation d’une recette de cuisine, celle des ingrédients. 

Pour les tout-petits

« Il est bien d’instaurer très tôt un rituel de lecture à un moment précis de la journée, par exemple avant la sieste d’après-midi ou à l’heure du coucher. Cela aura des effets positifs, même si l’enfant à cet âge ne comprend pas bien les histoires. Ce rituel constituera également pour lui un moment précieux de la journée, associé à une activité de détente avec ses parents. »

« Il est aussi important, en ce qui concerne les tout-petits, de varier les plaisirs de la lecture en privilégiant la présence tantôt de la mère, tantôt du père, car les enfants de cette tranche d’âge s’attachent au modèle et à l’identité de genre que les parents représentent. »

De plus cela jouera un rôle majeur sur le développement de l’imagination.

Pour les enfants du primaire

« Il demeure vital de ne pas “pousser” ou dépasser leur niveau de lecture, de n’exercer aucune pression sur ce plan, afin de ne pas créer un stress autour des moments de lecture. Il est plutôt suggéré de mettre à la disposition de ces enfants des livres de divers niveaux de difficulté ainsi que des thèmes qui leur sont possiblement chers (animaux, sports, etc.). L’important est donc d’entretenir le goût de la lecture au lieu de viser une amélioration de compétences. Des incitatifs peuvent aussi être instaurés pour encourager la lecture, par exemple en repoussant l’heure du coucher de 30 minutes, ce qui peut donner à l’enfant le sentiment d’être privilégié. »

Pour les adolescents

« Les auteures suggèrent d’avoir une attitude ouverte et de garder à l’esprit que cette période de la vie constitue un bouleversement identitaire. Elles proposent aussi de mettre à leur disposition différents types de livres de fiction et de livres documentaires, ainsi que de rester attentifs à leurs champs d’intérêt en leur suggérant des lectures qui correspondent à leurs préférences ou sujets de prédilection. S’ils perdent de vue la lecture pour une période (courte ou longue), il est possible qu’avec de telles astuces, ils retrouvent le goût de celle-ci.

Dans cette ère du numérique, les parents peuvent aussi encourager la lecture chez leurs enfants en apportant une liseuse électronique ou un livre lors de leurs déplacements (activités sportives, rendez-vous chez le dentiste, etc.). Les temps d’attente pourront ainsi être comblés par de la lecture plutôt que par un jeu vidéo auquel ils joueraient sur un téléphone portable ou une tablette électronique. »

Paul, P. et Russo, M. (2019). How to Raise a Reader. Repéré dans le site Web The New York Times 

Si vous le voulez bien, arrêtons-nous un instant sur ce phénomène des écrans et du numérique qui supplante la lecture.

Lors de nos recherches pour la rédaction de cet article, nous sommes tombées sur un article interpellant qui nous conforte dans le rôle des parents à faire aimer les livres à leurs enfants. Nous vous partageons quelques extraits :

L’amour de la lecture s’apprend en famille

« Ces dernières années, le secteur du livre observe avec inquiétude le déclin de la lecture chez les jeunes. Selon une récente étude de la maison d’édition Farshore, seuls 23 % des enfants et des adolescents (jusqu’à 17 ans) ont lu pour le plaisir tous les jours ou presque » l’année dernière. Ils étaient 38 % en 2012. Le phénomène est particulièrement alarmant chez les plus petits puisque la proportion d’enfants de 3-4 ans qui lisent ou regardent des livres pour le plaisir « tous les jours ou presque » a presque diminué de moitié ces huit dernières années.

Si les écrans et les réseaux sociaux jouent un rôle dans ce désamour des jeunes pour la lecture, l’environnement familial n’est pas en reste. La grande majorité des parents (64 %) souhaiterait que leurs bambins se tournent plus vers les livres, ils sont néanmoins de moins en moins nombreux à lire en famille. Un tiers des enfants jusqu’à 13 ans ont participé à des activités autour de la lecture chez eux l’an dernier, contre 41 % en 2012. »

L’étude note également une baisse significative de la lecture à voix haute chez les 3-7 ans. Des âges après lesquels les parents ont tendance à arrêter de « lire des histoires » à l’heure du coucher… »

Ce qui est très dommage car regardez et surtout écoutez ceci:

Qu’ajouter de plus hormis qu’une autre étude a démontré que la lecture à voix haute renforce la confiance en soi

Quatre bonnes raisons de lire à haute voix

Améliorer sa prononciation

Chez l’enfant, lire silencieusement ne lui permet pas de faire attention à la façon dont il lit. Est-ce que la voix baisse bien lorsqu’il approche d’un point ? Est-ce qu’il n’écorche pas les mots qu’il vient de lire ? Est-ce qu’il articule ? Pour ces raisons, la lecture à voix haute permet de régler ces soucis et le former. Mais même chez l’adulte, lire à voix haute enrichit sa prononciation.

Améliorer sa compréhension

En lisant à haute voix, on entend les mots que l’on prononce : on n’y fait plus attention, on ralentit, on se pose des questions.

Améliorer sa mémoire

Quand on lit à voix haute, on retient plus facilement les mots qui passent sous nos yeux. Colin MacLeod, chercheur à l’Université de Waterloo au Canada, a découvert que le son produit par la lecture fait appel à des pans différents de la mémoire. Il nomme ces effets « l’effet de génération ». L’écoute et la répétition favorisent la mémorisation. 

Nuits de la lecture 2022

Améliorer sa confiance en soi

C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles il faut lire plus souvent à voix haute et devant du monde. Dès l’école primaire, on apprend à lire en classe et à prendre la parole. Cette aptitude n’est pas innée chez tous les élèves et peut parfois causer des soucis de confiance en soi ou de légitimité, comme la peur d’écorcher un mot, la peur de la moquerie.

Lire à voix haute et s’entrainer permet de surmonter cette peur. Avec l’habitude, le rythme de lecture devient fluide, le ton, l’intention et l’émotion peuvent être mis sans théâtraliser le texte.

Mais malheureusement, les recherches de Farshore montrent que « Lorsque les enfants commencent à apprendre à lire de façon autonome, les parents estiment que leur rôle dans la pratique de la lecture diminue ».

Et c’est ici que le bât blesse !

En prenant le temps de lire ou de faire lire leur enfant, les adultes les aident à apprécier la lecture et non de la considérer comme rébarbative.

Toujours selon l’étude de Farshore, 57 % des enfants férus de livres ont des parents qui disent avoir été élevés dans l’idée que la lecture est un plaisir. Seuls 11 % de ces petits passionnés de littérature disent, au contraire, avoir grandi avec des parents qui n’aimaient pas lire. Plus intéressant encore : 42 % des parents ayant suivi des études supérieures affirment qu’on leur faisait souvent la lecture.

Mais si vous ou votre enfant n’aimez pas la lecture, comment vous la faire apprécier ?

Comment aimer la lecture ?

Ne vous en faites pas, il y a plusieurs astuces pour ce faire.

Pour commencer, demandez-vous quelle est la raison pour laquelle vous voulez lire. Qu’attendez-vous de votre lecture : un enseignement, un moment d’évasion, une remise en question… Trouvez ce qui fait sens pour vous à travers une lecture. Si elle ne vous apporte rien, ne la choisissez pas.

Ce qui nous amène au second point, trouver les livres qui vous passionnent.

Au début, même si vous savez ce que vous recherchez dans un livre, vous ne saurez pas nécessairement quel auteur choisir, quel genre se rapproche le plus de vos envies, etc.

choisir livre

Alors, comment faire ?

C’est simple, demandez de l’aide.

Votre premier réflexe sera sans doute de consulter Internet. Vous y trouverez des blogs de lectures avec des listes toutes faites de titres de livres en fonction de vos envies et besoins, mais les goûts des uns ne sont pas ceux des autres. Et vous risquez de vous décourager.

La seconde possibilité est de vous inscrire sur des groupes de lecture et d’y demander conseil. De nombreux lecteurs seront ravis de vous faire profiter de leurs connaissances et vous aurez beaucoup de commentaires différents qui vous donneront une idée plus précise des livres à lire.

La troisième possibilité est de vous rendre dans une bibliothèque et de demander à une professionnelle de vous recommander des lectures qui vous correspondent, une fois qu’elle vous aura mieux cerné.

La quatrième possibilité est d’aller dans une librairie où des personnes passionnées de lecture et à l’affut des nouveautés sauront vous renseigner et vous proposer un livre qui vous ravira.

Vous voyez, il y a de quoi faire pour choisir un livre. Nous ne disons pas que le premier sera LE livre de votre vie, mais ce sera un bon début. Il vous en faudra plusieurs avant de découvrir le type de lecture à laquelle vous accrocher. À présent, faut-il encore le lire.

Pour se faire, il faut que la lecture devienne une habitude.

L’habitude de lire

Pour commencer, trouvez endroit calme et confortable, et lisez-y tout le temps.  Cela peut-être chez vous dans votre fauteuil ou à l’extérieur, au parc par exemple où vous serez dans de bonnes conditions pour vous consacrer à la lecture.

Ensuite, identifiez le moment le plus opportun pour lire. Au début entre 10 et 20 minutes par jour. Dans les transports en commun, avant d’aller dormir ou lors de votre pause déjeuner, dans un bon bain chaud, par exemple. L’important, est que vous puissiez lire tous les jours.

Et pour ce faire, adoptez une autre habitude, celle de prendre votre livre avec vous. Ainsi, si vous aviez un moment pour surfer sur le net avec votre smartphone, par exemple en attendant votre tour chez le dentiste, sortez à la place votre livre.

Éviter les sources de distraction

Prenez soin de ne pas lire devant la télé ou en ayant Internet ou vos réseaux sociaux à portée de mains. Quand vous lisez vous ne devez faire que ça, hormis si vous souhaitez mettre un fond de musique, mais attention à ne pas vous laisser emporter par celle-ci…. La lecture est un acte en soi, un moment de calme et d’évasion.

Ne pas se forcer à lire

Lisez parce que cela vous plaît. Si vous prenez la lecture comme une corvée, ça en deviendra une.  

Faites partager la lecture et transformez-la en une activité en soi

Entourez-vous de vos enfants dans votre canapé et lisez-leur une histoire ou proposez qu’ils lisent un livre à vos côtés à la place de regarder un film. 

Tenez un journal de lecture

Achetez un carnet de lecture ou faites le vôtre. Vous y noterez les livres lus. Ceux qui vous ont plus, un résumé, etc. Notez les livres dont vous avez entendu parler et que vous souhaiteriez lire et constituez-vous une PAL « pile à lire » au fur et à mesure des auteurs découverts.

Cela vous permettra de ne pas acheter deux fois le même livre et de suivre les sorties littéraires de vos genres et auteurs favoris et même un jour, conseiller d’autres novices de la lecture…

Vous l’aurez constaté la lecture est une activité à part entière avec ses techniques, ses bienfaits, ses lieux privilégiés. Mais elle vous offre également des droits, oui des droits!

Quand les droits du lecteur s’opposent à ses devoirs

Daniel Pennac, dans son essai « Comme un roman » qui est une vision idéale du rapport que nous devrions entretenir envers la lecture, a très bien énoncé les droits imprescriptibles du lecteur, les voici :

  • Le droit de ne pas lire lorsque l’envie nous fait défaut;
  • Le droit de sauter des pages ;
  • Le droit de ne pas finir un livre ;
  • Le droit de le relire ;
  • Le droit de lire n’importe quoi ;
  • Le droit au bovarysme (Attitude du lecteur qui s’évade un peu trop dans le romanesque, espérant retrouver les mêmes sensations dans la vie réelle, ce qui le conduit à un état d’insatisfaction. En référence à Madame Bovary, personnage de Flaubert déçue par son mariage avec un homme si peu « romanesque ».) Maladie textuellement transmissible ;
  • Le droit de grappiller ;
  • Le droit de lire à haute voix ;
  • Le droit de nous taire (ce dernier droit évoque la possibilité de ne pas parler des livres que l’on a lus.)

Maintenant pour les lecteurs amoureux de lecture…

Nous vous proposons un petit quizz trouvé sur Booklikes afin de déterminer votre profil de lecteur

genre de lecteurs

Personnellement, nous nous retrouvons dans la lectrice monogame et altruiste.

Et à présent, lecteurs, que vous cumuliez un ou plusieurs genres, nous allons vous révéler un secret. L’amour que vous portez à la lecture et bien, elle le vous le rend bien !

Les bienfaits de la lecture

binefaits de la lecture

Gardez en tête ce qui suit pour justifier à ceux qui vous traiteraient de paresseux, le fait de passer une partie de votre temps confortablement installé dans votre fauteuil un livre à la main

La lecture, un loisir qui fait plaisir

Aujourd’hui, la lecture devenue plus accessible grâce aux livres de poche par exemple ou à la vente en 2e main s’est transformée en loisir au même titre que le sport ou la musique.

Elle permet de nous évader du quotidien tout en nous procurant de plaisir.

Lire un peu tous les jours prolongerait l’espérance de vie

Une étude publiée dans la revue Social Science & Medicine, nous montre que lire des fictions trente minutes par jour réduirait de 17 % le risque de mourir dans les 12 années à venir. Et si nous lisons plus de 3 h 30 par semaine, cette proportion monterait même à 23 %.

La lecture développe la mémoire et les capacités cognitives

Lorsque nous lisons un livre, nous faisons appel à notre mémoire pour retenir une multitude d’informations telles que les noms des personnages, la chronologie de l’histoire, leurs actions, essayer de deviner l’intrigue, etc. Cela crée de nouvelles synapses qui tissent les liens entre les neurones. Cette mécanique renforce donc notre mémoire et notre capacité de rétentions des informations.

La lecture réduit les risques d’Alzheimer

Il ne faut pas oublier que notre cerveau est un muscle qu’il faut entrainer tous les jours afin de le renforcer et ainsi réduire les effets de certaines maladies dégénératives et diminuer les risques de la maladie d’Alzheimer ou la démence.

La lecture améliore la concentration et augmente notre productivité

À l’heure de l’hyper connexion et du « multi-tâches », notre concentration est mise à rude épreuve. La lecture nous oblige à nous concentrer sur l’histoire et fige notre attention sur une seule chose. Il parait que lire 15 minutes le matin, nous permettrait d’être plus productif au travail ou à l’école, car notre esprit n’aura pas eu l’occasion de s’éparpiller.

La lecture améliore notre expression orale et écrite ainsi que nos connaissances

Lire nous apporte du nouveau vocabulaire que nous pouvons réutiliser au quotidien et ainsi étoffer nos conversations et nos rédactions.

Cela nous permet également de nous exprimer de manière plus aisée.

Nos nombreuses lectures vont également nous offrir une culture générale qui nous permettra de mieux affronter les défis de la société : recherche d’emploi, compréhension d’une situation nouvelle ou complexe, création de nouvelles relations, etc.

La lecture développe l’esprit d’analyse et l’esprit critique

La lecture nous permet d’analyser les informations que nous recevons et appréhender différents types de discours et d’argumentaires.

En fonction du genre de livres que nous lisons, nous pourrons développer notre esprit critique, notre sens de la déduction, notre imagination. Nous ferons attention aux détails, à la logique. Nous analyserons le récit. Dès lors, si nous échangeons sur nos lectures, nous aurons la capacité de les présenter, de les argumenter, de les critiquer et de les défendre auprès des autres. Ce qui représente un bon exercice tant de dissertation qu’oratoire pour nous aider dans notre travail ou dans nos études.

La lecture nous rend empathiques

D’après une étude de la revue Science, lire un roman nous permettrait d’endosser la peau d’un(e) autre et donc de développer notre côté empathique

Notre côté altruiste quant à lui ne serait pas sans reste, car ce genre d’histoires nous plonge dans les émotions et les pensées des personnages. Ce qui nous permet de nous mettre plus aisément à la place des autres, à mieux les comprendre, et donc, à développer notre réponse émotionnelle.

La lecture diminue le stress

Lorsque nous lisons, nous mettons de côté nos problèmes quotidiens. Nous sommes transportés dans notre imaginaire, ce qui diminue notre état d’anxiété.

La lecture est synonyme de relaxation. Ainsi, le thème d’un livre peut aussi nous apporter la tranquillité d’esprit et faire baisser notre tension artérielle.

En lisant, notre esprit se concentre sur ce qui est écrit. Ce faisant, nous oublions nos soucis et les tensions musculaires disparaissent. D’ailleurs, David Lewis, neuropsychiatre estime que la lecture réduirait le stress de 68 %, mieux que la musique (61 %) ou une tasse de thé (54 %).

La lecture améliore la qualité du sommeil

Lire avant de dormir apaise notre esprit et facilite l’endormissement. Chaque soir, en lisant, nous instaurons un rituel et un signal est envoyé à notre cerveau pour lui faire comprendre qu’il est temps de nous reposer. Bien entendu, cela ne vaut pas pour les lectures sur écran (hormis les liseuses adaptées) qui renvoient une lumière bleue altérant la qualité du sommeil.

La lecture nous accompagne dans notre développement personnel

Si nous choisissons de lire des livres de développement personnel, nous pourrons trouver des pistes de réponses à des questions ou problématiques que nous rencontrons ou avons rencontrées dans notre vie. Nous cheminerons à travers de la théorie, des connaissances, des exemples pratiques. Nous pourrons prendre du recul et mettre en pratique ce que nous avons appris.

Nous en profitons, pour vous conseiller notre roman, Regarde vers toi… qui vous fera sortir de votre quotidien, vous fera voyager et vous fera réfléchir sur votre vie et sur ce que vous souhaitez de mieux pour vous.

Un livre est un excellent investissement au vu de ce qu’il vous coûte et de ce qu’il vous apporte !

Avant de terminer cet article, je vous propose une liste non exhaustive de livres qui parlent de l’amour de la lecture afin de rendre hommage à cette 6e édition des Nuits de la lecture.

Honneur aux petits 

Au tour des grands 

Et comment ne pas conclure, cette apologie de l’amour pour la lecture par un poème 

Toi et la lecture
Tu aimes dans un roman
T’installer pour un long moment
Tu as la passion page après page
De découvrir les personnages,
Tu les imagines, tu les vois,
Pour un peu, ils vivent en toi.
Captivé, tu dévores le récit
En quête d’autres vies.
Un peu acteur, un peu rêveur,
D’un roman, tu es aussi l’auteur
Puisqu’au quotidien de ta lecture
S’imprime ta propre aventure.
Chantal Sergéra

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